Le caminho Português à vélo
de Porto à Santiago
Fabrice et Sophie se sont lancés sur Compostelle à vélo, sur le Caminho Português avec Via Compostela. Fabrice nous raconte leur expérience de Porto à Santiago, le long de la côte Atlantique.
Nous sommes fin octobre lorsque nous arrivons à Porto avec, pour objectif, de rejoindre Santiago de Compostela par le Caminho da Costa, la variante côtière de la Via Lusitana. Comme nous n’avions que peu de temps, nous avons choisi de faire ce trajet à vélo plutôt qu’à pied. Le jour du départ, nos vélos de location ont été livrés et nous attendent au garage de l’hôtel, nous les réglons rapidement à nos tailles et répartissons nos vêtements dans les sacoches. Nous profitons ensuite de la fin de journée pour déambuler dans les quartiers historiques de Porto et sur les quais du Douro.
Porto, point de départ de notre voyage vers Compostelle
L’imposante cathédrale romane de Porto sera notre point de départ. Quelques tours de pédales le long du rio Douro nous mènent à son estuaire et à l’océan Atlantique que nous allons longer vers le nord. C’est la Costa Verde et ses plages infinies jusqu’en Galice, sauvage et longée par la Via Littoral qui traverse dunes, landes et pinèdes. En cette saison, la côte est bien calme et n’est fréquentée que par quelques pêcheurs et des pèlerins internationaux. Nous évoluons sur ce chemin baigné de lumière entre quelques gouttes qui nous offrent de sublimes arcs-en-ciel, tout en passant par de jolies petites villes comme Vila do Conde, Esposende ou Caminha. Les hôtels sont confortables et les petits restaurants accueillants. Ils servent des plats traditionnels et généreux comme la caldeirada de peixe, une soupe de poissons relevée de coriandre fraiche.
L'Atlantique comme cap
À Caminha, un bateau permet de traverser le large fleuve Minho ; nous quittons le Portugal pour entrer en terres espagnoles de Galice. Passé la ville d’A Guarda, la côte rocheuse est escarpée et battue par ses vagues puissantes et le vent, et au village d’Oia se dresse au-dessus d’une crique l’austère monastère royal de Santa Maria de Oia. Nous arrivons à Baiona sous une pluie battante, l’occasion de se réfugier sous les voûtes en pierre d’un chaleureux bar à tapas où nous dégusterons nos premiers pimientos de Padrón (ce ne seront pas les derniers !)
Au matin, la baie de Baiona est étincelante et le soleil nous accompagne le long de plages dorées paisibles face à l’archipel des îles Cies, jusqu’à Redondela, point de ralliement avec le chemin historique. Le chemin est alors plus forestier et vallonné jusqu’à la vieille ville historique de Pontevedra dont le centre est sans voiture, une halte idéale pour poser nos vélos. Ici, les places en pierre sont entourées d’élégantes arcades et plus de 2000 ans d’histoire se lit dans l'architecture, avec au cœur de la ville, l’incontournable sanctuaire de la vierge Pèlerine.
Le caminho Português en images
S'éloigner du littoral pour rejoindre Santiago
On quitte alors le littoral pour s’enfoncer dans l’arrière-pays par des vallons verdoyants et de belles forêts moussues typiques de la Galice. Plus que quelques belles montées et nous arrivons à l’imposante cathédrale de Santiago, le but de ce voyage. C’est sur son grand parvis que nous accueillons l’instant avec émotion, l’aboutissement de cet incroyable voyage à vélo !
Je connaissais bien le Portugal, mais je ne m’étais jamais lancé sur les chemins de Compostelle que Sophie connaissait déjà bien, et j’étais curieux de découvrir ce chemin dont on parle tant. Ce court, mais riche périple fut pour moi une belle entrée en matière sur ces chemins d’histoire. J’y reviendrai, c‘est sûr !