4 étapes incontournables du chemin d'Arles

Le chemin d’Arles, que l’on appelle également la voie Toulousaine ou la route de Provence est une belle alternative à la voie du Puy pour les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Il traverse le sud de la France d’est en ouest, passant de la Camargue au Haut Languedoc ou le passe du col de Somport, avant de rejoindre le sud-ouest, au pied de la Montagne noire, jusqu’en Espagne. Un parcours où le voyageur pourra notamment croiser des monastères bénédictins, tout en savourant l’atmosphère douce qui plane en Provence et dans le sud-ouest. Zoom sur la portion sud-est de ce chemin plein de charme et 4 étapes emblématiques.  

 

Arles

Point de départ du chemin, la ville aux vestiges romains mérite que le voyageur s’y attarde quelques heures. Après Rome, Arles est la ville qui compte le plus de monument romains. À ne pas manquer : ses arènes, son théâtre antique, les thermes de Constantin, la cathédrale de Saint-Trophime et son splendide cloître, la Place du forum et les Alyscamps, point de départ du chemin d’Arles.  

Arles et ses arènes - AdobeStock Sen

La Camargue et Saint-Gilles du Gard

D’Arles à Saint-Gilles-du-Gard, bienvenue en Camargue, terre sauvage où les chevaux blancs, les taureaux noirs et les flamants roses se mêlent à des centaines d’espèces d’oiseaux. Un écosystème flamboyant et fragile à la fois. Passés les landes de terres alluviales et les roubines envahies de roseaux, l’une des villes les plus symboliques du parcours se dresse face aux marcheurs : Saint-Gilles-du-Gard. C’est ici, sur le petit-Rhône, qu’embarquaient les pèlerins pour Rome et la Terre sainte au XIIe siècle. La ville de Saint-Gilles-du-Gard fut longtemps très fréquentée par les pèlerins venus se recueillir sur le tombeau de Saint-Gilles dans la crypte de l’abbaye bénédictine, classée monument historique. À ne pas manquer : sa crypte qui fut le quatrième lieu de pèlerinage de la chrétienté après Rome, Jérusalem et Saint-Jacques-de-Compostelle.

 

Montpellier

À Montpellier, le Chemin d’Arles s’ancre dans la pierre. Des clous de bronze symbolisent dans le sol le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. La métropole abrite quelques trésors historiques tels que la vierge noire située rue Saint-Guilhem ou l’église Saint-Roch… Puis l’on rejoint rapidement la petite ville de Grabels et son vieux village fortifié.  

Montpellier, sur le chemin d'Arles vers Compostelle - AdobeStockRH2010

 

Saint-Guilhem le Désert

Après avoir franchi le pont du Diable, au-delà d’Aniane, site d'une ancienne abbaye, le village de Saint-Guilhem-le-Désert se dresse devant les pèlerins. Véritable joyau, Saint-Guilhem le Désert, perle du Languedoc, reconnu comme l’un des plus beaux villages de France, fait partie des moments forts du Chemin d’Arles. Il est aussi le point final du chemin de Saint-Guilhem. À quelques kilomètres du pont du Diable, les pèlerins peuvent visiter la somptueuse Abbaye de Gellone, avant de mettre le cap sur Lodève pour continuer sur la Via Tolosana.

L'abbaye de Saint-Guilhem-le-Désert sur le chemin d'Arles

 

Bonus : les stèles discoïdales d'Usclas-du-Bosc

Monolithes découpés en arrondi, ces stèles font la curiosité du chemin d’Arles, juste avant d’arriver à Lodève, à Usclas-du-Bosc. Ces pierres étaient auparavant dressées au-dessus des tombes pour les identifier. Les stèles que croiseront les pèlerins porteraient les marques distinctives des grands ordres monastiques, et seraient les témoins des tombes de pèlerins décédés sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Elles dateraient du XIe au XIVe siècle.